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  • : Le blog de martin.outmanns.over-blog.com
  • : Mon blog raconte essentiellement la pratique de mon sport, le cyclisme ou plutôt le cyclosport.
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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 11:51

Cet hiver, en préparant mon calendrier 2009, je me suis dit : « il a tant de hollandais sur les cyclos belges et françaises qu’ils doivent certainement en organiser chez eux. ». Et bingo, j’en ai trouvé plusieurs. Deux d’entre elles ont leur parcours majoritairement situé en Belgique. J’ai loupé le Shimano fiets challenge pour cause de gastro mais j’étais bien au départ de la Steven Rooks à Masstricht.

 

            On peut résumé cette course par un aller retour Masstricht – la redoute. Au programme 170 Km et 2640 m de dénivelé. Les principales difficultés sont les suivantes :

  • Rullen - max 17% - 1.200 m ROUTEKAART_st-rooks.jpg
  • Côte de Ville Haute - max 14% - 2.000 m
  • Côte de Desnie - max 11% - 4.500 m
  • Côte de la Redoute - max 20% - 1.600 m
  • Côte de Cornemont - max 9% - 3.000 m
  • La Trasenter - max 15% - 2.900 m
  • Côte de Drolenval - max 20% - 1.200 m  
  • Les Waides - max 14% - 2.500 m

Me voici donc en route, ce jeudi de l’ascension, pour Masstricht. Comme d’habitude je « déguste » mon gâteau sport en route et une fois passé la frontière j’écoute « Where is my mind ».  Je n’avais pas spécialement étudié l’itinéraire. J’aurais du, car on va passer par plein de route que je connais.

 

 Apres un rapide contrôle technique et l’installation de ma puce de chronométrage, je file sur la ligne de départ, histoire de ne pas avoir à nouveau 1000 gars devant moi (il y en aura tout de même plus de 500). Le soleil est au rendez-vous, je pense passer une journée très agréable. Le premier stress arrive à même la ligne. Le départ est annoncé à 8h30, mais à 8h10 tout le monde se met en route… Je ne sais que faire. Y a-t-il un départ cyclo, avant la cyclosportive ? Je regarde autour de moi, les gars qui m’entourent ont tous une puce de chronométrage et ils partent aussi. Je décide de faire le mouton et de suivre le troupeau. J’ai bien fait car ici, c’est comme à la marmotte, c’est le temps réel qui est pris en compte.

 

Les hollandais font bien les choses, ils ont même été jusqu’à placer des caméras aux endroits stratégiques du parcours. Voici le lien pour la vidéo de mon départ (comme un facteur) (je passe plus ou moins au 2/3 de la vidéo).

 

http://www.stevenrooksclassic.nl/cyclotv/?e=SC09160K&l=NL&n=Tim%20Swarthoff&r=1529&ct_s1=08:08:28&nt_s1=NULL&ct_s2=11:44:01&nt_s2=03:35:33&ct_s3=10:56:19&nt_s3=02:47:52&ct_f=13:22:58&nt_f=05:14:31&random=692&k=start&index=1&cct=0000001000000000000000000000000000000000&player=1

 

 J’entame ma remontée du peloton, je me cale dans la roue d’un type qui a l’air décidé d’aller de l’avant. Paradoxalement, le parcours hollandais est assez dangereux. On circule sur une piste cyclable mais celle-ci est fort étroite pour le passage d’un gros peloton et elle n’est pas fermée, on dépasse donc des promeneurs mais surtout on en croise… Vivement la Belgique et ses routes à trous. Je suis, comme chaque fois que c’est le cas, tout excité de rouler sur des routes que je connais. Aujourd’hui, je vais être servi. Ma remontée se passe bien, tellement bien que je décide de rester sagement dans le groupe dans lequel je suis. D’autant plus que c’est plus que probablement le groupe de tête.

 

Les 50 premiers Km ne sont pas trop difficiles, hormis la côte de Rullen. On monte vers le plateau de Herve mais la pente ne passe que très rarement les 3 voire 4 %. Le cœur monte deux fois au delà de 170 puls (Rullen et deux autres passages un peu plus dure). Je commence à savoir me placer et surtout me laisser doubler quand ça devient dur afin de m’économiser. Si je pouvais éviter les crampes dans les 100 premiers Km ça serait pas mal. Moyenne des 50 premiers Km : 32.5 Km/h.

 

On arrive au premier juge de paix de cette cyclo, la côte de la ville haute à Dolhain. Je ne l’avais jamais escaladée. Elle s’appelle aussi le thier de Limbourg… (0.9 Km à 9.5 %, d’après mon polar). Je dois évidemment laisser filer les costauds. Mais je ne suis pas le seul. Au sommet, on forme un groupe d’une trentaine. On part à l’assaut de la côte de la Gileppe (2.2 Km à 6.1%). Ca roule fort, j’hésite à laisser filer mais comme d'habitude, je m'accroche...

 

 

Si on m’avait src09-14745.jpgdit qu’une cyclosportive montait par Annette et Lubin, je l’aurais cru sans peine… mais certainement pas l’inverse. Pourtant on est bien descendu par là. C’est assez dangereux surtout dans le dernier virage. Les 20 derniers Km (depuis le haut de la Gileppe jusque Spa) ont été avalés à 34.6 Km/h.

 

La côte de Desnié va être assez compliquée pour moi. D’autant plus que ces moussies d’Hollandais connaissent une route que je ne connaissais pas. Dans la côte entre Winanplanche et Desnié, on tourne à droite vers Vert Buisson. Le rythme de mon groupe s’accélère sensiblement, en fait ça roule ½ Km/h trop vite pour moi, mais si j’accroche, je vais droit vers les crampes. Pour une fois la sagesse l’emporte, je décide la mort dans l’âme de laisser filer et de monter à ma main. On est que 3 ou 4 à être décrochés dans cette bosse.

 

 

La redoute, justement, parlons-en. Quoi que, je pense que mieux valent deux photos et une vidéo plutôt qu’un long discours.

 

http://www.stevenrooksclassic.nl/cyclotv/?e=SC09160K&l=NL&n=Leontien%20Vellekoop&r=4288&ct_s1=08:05:56&nt_s1=NULL&ct_s2=11:43:30&nt_s2=03:37:35&ct_s3=10:59:41&nt_s3=02:53:46&ct_f=13:20:20&nt_f=05:14:24&random=2405&k=redoute&cct=0000001000000000000000000000000000000000

 

 

Merci aux organisateurs pour le ravito placé au sommet. Non pas pour le remplissage rapide de mes bidons mais surtout car ça ma permit de rattraper une partie de mon groupe de tout à l’heure. C’est la que mes puls seront au max, 179.

 

 J’intègre donc un groupe, on est une quinzaine à descendre vers Playe. Au T, à la sortie de Playe, on tourne src09-14746à gauche pour remonter sur Louveignié. Ca roule toujours ½ Km/h trop vite mais cette fois ci je décide de suivre au moins jusqu’au pied de Trasenster. On descend par la pêcherie.

 

 Je me réjouis de retrouver la vallée de la Vesdre, mais ces moussies d’Hollandais (c’est la deuxième fois que je les appelle ainsi, il y en aura une troisième dans quelques Km) connaissent le versant le plus dur de Trasenster. En bas de la pêcherie, on continue tout droit et on attaque la côte (1.5 Km à 10.2 %, avec un max à 15 %). Je décide d’adopter une nouvelle tactique : « monter à ma main, et rattraper le temps perdu sur le plat ». Je laisse donc filer le groupe et monte Trasenster « sans forcer ». Une fois le village atteint on plonge enfin dans la vallée par la route en lacets. Je mets mes « qualités » de descendeur en évidence en dépassant quelques concurrents. C’est pas trop difficile de mieux descendre qu’un Hollandais…

 

Je remonte la vallée (au bout de 100 Km, on sent que ça monte) avec un hollandais rattrapé in  extremis avant la fin de la descente. Dans le virage du pomelou, on tourne à gauche. Cette route m’avait déjà tenté à de multiples reprises, mais je n’y étais jamais passé pour deux raisons. D’une part, la mauvaise qualité du macadam et d’autre part, quand je passais par là, s’était pour aller faire la vallée, et quand on fait la vallée, on ne monte pas n’importe où. Heureusement que je ne la connaissais pas car sinon j’aurais certainement continué tout droit jusque Theux ou Polleur… Elle s’appelle la côte de Drolenval, et ces moussies d’Hollandais (3ème), eux, la connaissent tellement bien qu’ils y ont placé caméras et appareils photos. De nouveau, pas de discours mais ceci :

 

http://www.stevenrooksclassic.nl/cyclotv/?e=SC09160K&l=NL&n=Tim%20Swarthoff&r=1529&ct_s1=08:08:28&nt_s1=NULL&ct_s2=11:44:01&nt_s2=03:35:33&ct_s3=10:56:19&nt_s3=02:47:52&ct_f=13:22:58&nt_f=05:14:31&random=968&k=drolenvalclose&cct=0000001000000000000000000000000000000000

 

http://www.stevenrooksclassic.nl/cyclotv/?e=SC09160K&l=NL&n=Leontien%20Vellekoop&r=4288&ct_s1=08:05:56&nt_s1=NULL&ct_s2=11:43:30&nt_s2=03:37:35&ct_s3=10:59:41&nt_s3=02:53:46&ct_f=13:20:20&nt_f=05:14:24&random=492&k=drolenval&index=4&index=3&cct=0000001000000000000000000000000000000000&player=1&player=1

 

 src09-10103.jpgOn remarque m’a nouvelle tactique, je monte comme un facteur… Bien que d’autres sont à pied. Elle est vraiment dur (1.2 Km à 11.6%). Le plus dur est fait, maintenant on file plein nord pour rentrer sur Masstricht. A partir de ce moment la, on peut compter sur l’aide des cyclos du petit parcours. Ils sont plus frais, il ne s’économise pas, bref ils sont de bonne compagnie. Je vais vivre encore un dernier moment d’émotions en passant devant la maison communale de Herve (c’est la que je me suis marié).

 

Je suis content de m’être pseudo économisé, je n’ai pas encore eu de crampes. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas mal aux jambes. Je me dis qu’il est temps de lancer mes dernières forces, après tout il ne reste qu’une vraie bosse ensuite suivra la descente vers Masstricht.

On passe à Blegny, puis à Dalhem. Je suis de plus en plus actif dans le groupe dans lequel je suis (+- 40 cyclos). J’ai parcouru les 25 derniers Km (depuis le sommet de Drolenval jusque Dalhem) à une moyenne de 30 Km/h.

 

  Je m’interromps un instant, car le fait d’écrire tout ça change ma src09-10104.jpgperception vis-à-vis de cette cyclo. J’étais resté sur un avis négatif mais jusqu’à présent c’était plutôt de bons souvenirs. J’ai passé un peu moins de 5 h agréable sur mon beau Look, malheureusement il y a la suite… Et cette suite avait fini par occulter ces bons moments. Les voici réhabilités grâce à ce compte rendu…

 

La suite est peu glorieuse… A la sortie des quelques pavés de Dalhem, je ressens une sorte de rebondissement de ma roue arrière. Quelques instants plus tard, j’entends le bruit caractéristique d’une chambre à air qui éclate… Durant une fraction de seconde, j’espère voir un autre concurrent s’arrêter… Bien que je sache déjà que c’est moi qui ai percé… Etre en tête de peloton avec une roue arrière à plat, c’est relativement dangereux. Mais j’arrive à gagner le bord de route… Il me faut 7 min 35sec pour pseudo réparer. Pseudo, car mon pneu est déchiré…

 

J’avais investi dans une paire de Schwalbe ultremo R, le top du top du pneu. Je les ai monté avant la route verte à Vittel. Ces pneus sont du pur bonheur. J’ai ressenti la même différence de qualité que lorsque je suis passé des coques dures aux souples. J’avais même été jusqu’à taquiner mon père en lui disant que ces michelin pro race étaient des pneus de Cyclo… Je n’aime pas les pro race, mais je pense que ça reste tout de même de bons pneus. Bref au bout de 720 Km, mon beau Schwalbe était déjà foutu, ça fait cher le Km…

J’apprendrai un peu plus tard, grâce au magazine « le cycle », deux choses. La première aurait pu m’être très utile mais elle n’est parue que le mois suivant. L’astuce du mois conseille de mettre dans sa sacoche un petit morceau de pneu usagé afin de pouvoir colmater une déchirure. La deuxième allait me réconcilier avec Scwalbe. Il s’agit d’un rappel de tout un lot de pneu ayant subi un défaut de fabrication. Evidemment, il a

fallu que les miens fassent partie du lot foireux. Ca tombe toujours sur moi.

  

Me voila au bord de route sans possibilité de réparer. J’arrive à rejoindre la grande route Masstricht-Battice où je trouve deux signaleurs. Je commets une erreur fatale : je m’adresse à eux en français… Ils me dénigrent complètement et se fiche de mon problème… Je tente en pseudo flamand et en anglais… Mais ces hollandais font mine de ne rien comprendre. Il y a un garage à côté, mais c’est férié. La mort dans l’âme, je décide d’abandonner… J’ai oublié mon téléphone. Je suis obligé de rejoindre l'arrivée par mes propres moyens (le camion balai ne passera ici que dans plus de 2 ou 3 heures, voire plus). Je me dis que l’une ou l’autre voiture suiveuse va me ramener. Mais les voitures suiveuses suivent toutes des hollandais et l’hollandais n’est pas très serviable… Heureusement au bout de 5 minutes, je suis pris en charge par une dame de Bombaye et sa fille. Pas de bol, elle roule dans une peugeot 106… Que faire ? Je décide de planquer mon vélo dans le fossé et de monter dans la 106. Je couche mon beau look dans le fossé et le couvre de tout ce que je trouve (brindille, herbes, graminées et surtout des orties arrachées à la main…). Il n’est quasiment plus visible de la route. On prend la direction de la frontière, je sympathise avec ma conductrice afin qu’elle soit d’accord de m’emmener plus loin que prévu (le deal initial était de m’emmener jusque la frontière). Elle me propose assez vite de mon conduire jusqu’à ma voiture, encore merci. Je suis une boule de stresse, je viens tout de même de laisser pas mal d'euro sur le bord de la route. Malgré que ce soit un jour férié, j’ai peur que le fauchage n’ait lieu aujourd’hui.

 

On me dépose environ à 1 Km du site d’arrivée, je commence ma course contre la montre… J’ai eu la présence d’esprit de prendre ma puce de chronométrage afin de ne pas devoir revenir à Masstricht. Evidemment, il y a aussi une caméra à l’arrivée…

 

http://www.stevenrooksclassic.nl/cyclotv/?e=SC09110K&l=NL&n=Ruben%20Witlox&r=2169&ct_s1=08:19:20&nt_s1=NULL&ct_s2=11:03:18&nt_s2=02:43:59&ct_f=13:15:30&nt_f=04:56:11

 

Je rend ma puce, saute dans la voiture et rejoins le plus rapidement possible mon beau Look… Il est toujours là. Il est resté moins d’une heure dans le fossé, mais quelle stresse durant tout ce temps…

 

J’ai parcouru 130 Km à quasiment à 30 Km/h de moyenne (29.9), ce qui m’aurait sans doute permis de me classer dans les 200 premiers.

 

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commentaires

L
<br /> Bravo Martin,<br /> <br /> Blog trés interessant !<br /> Merci de nous faire partager ta passion pour la petite reine.<br /> <br /> A dimanche pour d'autres aventures.<br /> <br /> Laurent<br /> <br /> <br />